A.J Auxerre

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Le Onze Mondial Historique de l’AJ Auxerre

Pour ce Onze Mondial, c’est le bon vieux 4-3-3 / libero / marquage individuel / contre à 100 à l’heure qui est mis à l’honneur, quitte à faire quelques impasses au moment du choix des hommes, cohérence tactique oblige. La tentation serait grande d’aligner quatre défenseurs centraux et trois avant-centres, pour le côté prestige de l’affaire. Mais laissons un peu de côté la séduction – après tout, on parle de la meilleure équipe de football de l’Yonne – et redécouvrons ensemble les joueurs qui ont marqué l’histoire du club.


Gardiens (1)

Pendant longtemps, l’AJA a su entretenir une certaine constance à ce poste: un gardien évoluait plusieurs saisons de suite comme titulaire, sa succession étant assurée par un jeune s’étant aguerri en attendant la relève. Ainsi, de Bats (débuts en 1980) à Fabien Cool (retraite en 2007), l’AJA n’a connu « que » quatre gardiens titulaires, petits bobos mis à part, fait assez unique dans une équipe de haut niveau. Ils sont donc peu nombreux à avoir marqué l’histoire du club depuis son accession en D1, et les quatre évoqués ci-dessous se retrouvent logiquement dans cette sélection.

1) Bruno Martini (1981-1983 puis 1985-1995) – 322 matches

Arrivé en 1981 de Nevers, il part en prêt à Nancy en 1983 pour gagner du temps de jeu, puis revient en Bourgogne prendre la relève de Joël Bats, parti au PSG. Sa voix posée et tranquillisante aurait décrispé le premier Cyril Rool venu, et son autorité tout en douceur a fait de lui un capitaine naturel. Gardien complet et capable d’arrêts inespérés sur sa ligne de but, il a sorti quelques matches de légende, notamment en coupe d’Europe (Dortmund, Ajax). International de 1987 à 1996 (l’avènement du tandem Lama/Barthez le pousse vers un rôle de troisième gardien sur la fin), il intègre la DTN en 1999 et instaure le poste d’entraîneur spécifique de gardiens de but, contribuant à maintenir cette tradition nationale d’excellence en la matière.

2) Joël Bats (1980-1985) – 195 matches

Arrivé de Sochaux, où le poste est tenu par Albert Rust, il participe à la découverte de la première division et aux premières sorties européennes du club. Très vite, sa progression conjuguée à celle de l’équipe lui permet de rejoindre l’Equipe de France, avec laquelle il remporte l’Euro 1984. Son successeur en bleu sera un certain Bruno Martini.

3) Lionel Charbonnier (1987-1998) – 126 matches

Formé au club, il joue quelques matches au gré des blessures de Martini (demi-finale retour de coupe de l’UEFA contre Dortmund notamment) avant de s’installer durablement au poste suite à une grave blessure de l’ami Bruno. Plus « moderne » que ses prédécesseurs, son style spectaculaire en fait un des abonnés du Stop 10 de Canal+, parmi les Joël Corminboeuf ou autres Alexander Vencel, et contribue au doublé historique de 1996. Dans le groupe France 98, il s’auto-exclura de l’EDF après la coupe du monde en refusant le rôle de doublure qu’on lui promet alors. Un excès de zèle qu’une blessure et une fin de carrière mitigée du côté des Rangers viendront punir.

3 bis) Fabien Cool (1992-1993 puis 1994-2007) – 461 matches

Moins médiatique, il n’en demeure pas moins le recordman des apparitions sous le maillot icaunais. Raillé de temps en temps du fait de quelques cagades, il va prendre confiance pour s’affirmer comme un honnête gardien du championnat, et remporte deux Coupes de France (2003 et 2005). Aligné au cours de 306 matches consécutifs en championnat, un record que notre Fabulous Fab a su apporter au club.

Arrière latéral gauche (3)

Le poste le moins bling bling à Auxerre, c’est arrière gauche. La liste des élus regorge de types discrets mais à l’implication et au comportement exemplaires.

1) Stéphane Mahé (1989-1995) – 152 matches

Pur produit du centre de formation, il a beaucoup apporté à un poste où ses montées tranchantes se mariaient à une combativité de tous les instants. Son tir au but manqué contre Dortmund reste gravé dans toutes les mémoires auxerroises, forme d’injustice cruelle pour celui qui avait su revenir au plus haut niveau suite à un grave accident de la route. Il se perdra ensuite au PSG et à Rennes, avant de collectionner les titres au Celtic Glasgow.

2) Jean-Sébastien Jaurès (1991-2008) – 320 matches

Lui aussi a été formé au club, fréquentant également les sélections de jeunes (génération Luccin, Anelka). Joueur de club par excellence, sa fidélité lui a permis de connaître la coupe d’Europe et de gagner deux Coupes de France. Un type sans histoires, ni mauvais, ni étincelant, bien dans l’esprit AJA. Il coule aujourd’hui des jours paisibles à Mönchengladbach.

3) Jean-Pascal Mignot (depuis 2001)

On peut le placer à ce poste, même s’il évolue dans l’axe actuellement, du fait d’une polyvalence que beaucoup de supporters ajaïstes aimeraient voir plus souvent exploitée. A l’instar de Fabien Cool, il a connu des débuts hésitants, plutôt tardifs d’ailleurs. Il constitue aujourd’hui un leader de défense et de vestiaire plébiscité. Nominé au ballon d’eau fraîche, ce qui vous pose le bonhomme.

Egalement cité: Frank Rabarivony.

Arrière latéral Droit (2)

Quelques belles pousses à ce poste, notamment une drôle d’espèce coiffée d’un plat de spaghetti.

1) Bacary Sagna (2004-2007) – 121 matches

Arrivé au centre de formation en 1997, en provenance de Sens, l’ex-ailier droit a patiemment assimilé le poste avant de s’installer en équipe première, suite à une blessure de Radet. Il n’en décollera plus. Sa vélocité, ses retours engagés et son application en font un joueur propre, parfois trop timoré offensivement, mais dont l’activité dans le couloir droit a soulagé plus d’une fois l’équipe. Une vraie réussite du centre de formation, moins tape à l’oeil qu’un Cissé ou un Mexès. Au final, c’est peut-être lui qui s’en sort le mieux aujourd’hui.

2) Alain Goma (1988-1998) – 228 matches

Et un défenseur formé au club, un. Il a connu les années fastes (coupe d’Europe, victoire en coupe de France, doublé), faisant valoir un jeu rugueux et une solidité qui lui ont permis de glisser vers l’axe, parfois. International (Madar avait paumé sa gourmette, lui cherche encore sa lentille de contact), il partira comme beaucoup d’autres (Mahé, Lachuer…) s’échouer au PSG.

3) Johan Radet (1992-2007) – 249 matches

Comme Cool ou Mignot, il a mis du temps à gagner sa place dans le onze auxerrois et a semblé se bonifier au fil des années. Il a été un cadre précieux dans l’éclosion de la « bande à Mexès ». Son transfert vers Strasbourg, avorté en raison d’une anomalie cardiaque, ne l’a pas conduit à écrire un livre, tel un vulgaire Savidan.

Egalement cité: Cédric Hengbart, déjà dans la légende pour le doublé qui offre la troisième place en 2010 et son but contre le Zenit St Petersbourg.

Libéro (5)

Si la défense à plat est aujourd’hui de mise à l’AJA, les années Guy Roux ont longtemps fait la part belle à ce poste un peu disparu dans le football actuel.

1) Franck Verlaat (1992-1995) – 109 matches

Une seule erreur commise dans un match avec l’AJA: une prise de balle à deux mains au cours d’un 8è de finale d’UEFA contre Liège en 92. Pour le reste, c’est la grande classe: la sobriété des plus grands, un jeu de tête souvent décisif et une allure sur le terrain qui en ont fait une des légendes de l’AJA. Et pour une fois que c’est Auxerre qui profite d’un de ces modèles (l’Ajax Amsterdam, même si Francky a été récupéré en Suisse)…

2) Philippe Mexès (1999-2004) – 133 matches

Le surdoué. Arrivé au club à 15 ans, son talent lui a permis de sauter les étapes, que ce soit en club (premier match en équipe première à 17 ans) ou en sélection (régulièrement « surclassé » dans les équipes de jeunes). Beaucoup lui prédisaient un parcours semblable à celui d’un de ses illustres prédécesseurs (Blanc), mais un transfert chaotique à la Roma et quelques errances lui ont fait perdre du temps. Il laisse en Bourgogne l’image du défenseur moderne quasi-parfait, membre d’une génération dorée qui semblait promise aux destins les plus glorieux (fin de l’hommage Frédéric Mitterrand).

3) Laurent Blanc (1995-1996) – 24 matches

C’est son faible nombre de matches qui justifie son rang dans cette dream team. Et pourtant, il réalise le doublé au cours de sa seule saison disputée avec le club, marquant le premier des deux buts bourguignons lors de la finale de coupe contre Nîmes. Alors que Lolo est blessé à son arrivée, son retour sur le pré coïncidera avec le sprint vers le titre au cours duquel Auxerre coiffera Paris. Quelque part, c’est à Auxerre qu’est né le président, jusqu’alors en perdition après une désillusion à Naples et des saisons mitigées à Nîmes et Sainté.

Une stratégie de relance gagnant-gagnant, qui a permis en d’autres occasions à Auxerre d’attirer quelques beaux poissons.

Egalement cités: Alain Roche, Pawel Janas.

Stoppeur (4)

A l’époque du 4-3-3 strict et du marquage individuel, ce poste était dévolu au gros méchant de l’équipe. La liste des gros bras qui suit l’atteste:

1) Basile Boli (1982-1990) – 295 matches

Arrivé au centre de formation en compagnie de son frère Roger, il s’impose en équipe première dès l’année suivante. Très vite, ses qualités physiques le propulsent sur le devant de la scène et lui permettent de gagner en notoriété. L’OM, Bari, Munich, Tapie, l’équipe de France feront le reste.

2) Frank Silvestre (1993-1998) – 206 matches

Membre de la génération d’espoirs championne d’Europe en 1988, il arrive en remplacement de William Prunier et s’impose très vite comme un pilier, alignant les matches de coupe d’Europe. Deux coupes de France et un championnat dans sa musette.

3) Jean-Alain Boumsong (2000-2004) – 174 matches

Quand l’AJ Auxerre ne lançait ou ne relançait pas de joueurs, elle avait pour habitude de servir de tremplin pour des jeunes prometteurs. C’était le bon temps, quand Jean-Alain venait du Havre avec son DEUG et son physique de déménageur. Il a formé avec Mexès un duo complémentaire et talentueux, tenant à merveille son rôle de stoppeur. Il offre la coupe de France 2003 d’un but plein d’envie contre le PSG.

Les autres membres du cercle des poètes disparus: William Prunier, Taribo West, Younès Kaboul.

Milieu défensif (6)

Pas les plus grands, pas les plus forts, mais des joueurs indispensables au fonctionnement de l’équipe, coupeurs d’actions adverses et maîtres tacticiens.

1) Sabri Lamouchi (1994-1998) – 166 matches

Un des joueurs préférés de Guy Roux. Souvent titularisé sur l’aile droite, c’est au milieu qu’il a explosé. Métronome de l’équipe championne de France, sa vision du jeu et sa technique fine lui permettront de connaître une brillante carrière, ponctuée par plusieurs sélections en équipe de France. Une excellente trouvaille (il a été pêché du côté d’Alès).

2) Teemu Tainio (1997-2005) – 204 matches

Arrivé à l’AJA pour terminer sa formation, il était à l’origine milieu offensif. Mais sa combativité lui a permis de s’imposer à un poste plus reculé. Si de nombreuses blessures ont entravé son parcours, il n’en est pas moins devenu un chouchou du public de l’Abbé-Deschamps, chez qui son engagement et sa loyauté ont toujours fait mouche.

3) Philippe Violeau (1993-1997 puis 2003-2006) – 238 matches

En concurrence avec Henna à son arrivée, il s’impose progressivement et devient l’un des relais du coach sur le terrain. Roi de la « faute utile », il est de ceux qui permettent de gérer un match. Parti à Lyon pour gagner plus (de titres et d’argent), il revient en 2003 faire profiter aux jeunes de cette fameuse culture de la gagne acquise dans le Rhône.

Egalement cités: Raphaël Guerreiro, Christian Henna.

Le jeune qu’on n’a pas eu le temps de voir à l’oeuvre: Momo Sissoko

Milieu Relayeur (8)


Au royaume de la contre-attaque, ces gars-là ont leur mot à dire. Amoureux de la belle passe et de la remontée de terrain, ils ont régalé le stade.

1) Daniel Dutuel (1982-1993) – 258 matches

Il débute à 17 ans et évolue successivement aux côtés de Scifo et Martins, plus exposés que lui. Mais le rôle lui va bien. Travailleur, généreux, et parfois buteur, il aurait pu prétendre à l’équipe de France si Platini ou Houllier avaient cédé à ce fameux 4-3-3.

2) Benoît Pedretti (depuis 2006)

J’ai hésité à le placer en numéro 1 du poste. Une victoire en coupe ou un dernier exploit ferait pencher la balance. L’actuel capitaine de l’AJA a retrouvé sur les bords de l’Yonne le niveau qui avait fait de lui une cible des Olympiques et un international A. La petite tarlouse préférée de Nicollin restera l’un des footballeurs les plus talentueux que le club ait connu.

3) Benoît Cheyrou (2004-2007) – 131 matches

Arrivé de Lille en 2004, il continue sur les bords de l’Yonne sa progression au point de devenir capitaine de l’équipe. Gagnant en confiance, il rend son jeu plus offensif et devient un milieu très complet. Il dispute la coupe de l’UEFA trois saisons de suite avant de s’envoler pour Marseille où son talent sera beaucoup plus médiatisé.

Egalement cité: Moussa Saïb.

Le jeune qu’on n’a presque pas eu le temps de voir à l’œuvre: Abou Diaby.

Meneur de jeu (10)

1) Enzo Scifo (1989-1991) – 81 matches

Le gros coup historique. Un tel transfert semblerait irréaliste aujourd’hui: l’un des tout meilleurs meneurs de jeu des années 80/90 débarque à Auxerre en 1989, après une saison délicate à Bordeaux (Auxerre est alors le dernier club de D1 à pouvoir recruter un joueur communautaire). Arrivé entre deux matches de tour préliminaire de coupe d’Europe (défaite à Zagreb 1-0 à l’aller), il permet au club de se qualifier (3-1 au retour) et enchante pendant deux ans le stade par son jeu fin et racé.

2) Corentin Martins (1991-1996) – 207 matches

Encore un transfert de furet. Coco Martins débarque à l’hiver 1991 suite à la liquidation judiciaire du club de Brest. « Auxerre doit beaucoup à Corentin ». La phrase est de Guy Roux et assez révélatrice : épopées européennes, premiers trophées nationaux, c’est sous l’influence de ce meneur à la vision du jeu impeccable et au toucher de balle délicat qu’Auxerre vit ses plus belles heures. Un des modèles de jeunesse de votre serviteur.

3) Yann Lachuer (1993-1998 puis 2001-2006).

Dernier meneur « à l’ancienne » que le club ait connu, il explose véritablement pendant la saison 97-98, après un prêt bénéfique du côté de Châteauroux. Sa justesse de passe et sa capacité à réguler le jeu feront merveille , notamment à son retour en 2001. La fusée Cissé dispose alors d’une rampe de lancement idéale.

Egalement cités: Jean-Marc Ferreri, Serge Mesonès.

Ailier gauche (11)

Mange la ligne et tais-toi!

1) Pascal Vahirua (1982-1995) – 347 matches

Repéré à Tahiti par Guy Roux himself (comme quoi l’animal n’était pas si pingre lorsqu’il s’agissait des vacances), il prend le dessus sur Roger Boli et s’installe sur l’aile gauche pour 11 ans de bons et loyaux services. Ses crochets et son pied gauche feront des merveilles, le conduisant à l’équipe de France et aux joies des matches d’UEFA à Plovdiv, Tenerife ou Copenhague. Après avoir bourlingué à Caen, en Grèce puis dans les divisions inférieures, il retrouve Auxerre et l’équipe DH en 2005, pour finalement stopper une carrière bien pleine en 2008.

2) Bernard Diomède (1988-2000) – 223 matches

Bernard (ou Thierry, son deuxième prénom) a eu les épaules suffisamment larges pour prendre la relève du Tahitien. Ses centres précis ont offert de nombreux buts à l’AJA, qui peut le remercier pour son but décisif contre Rennes en 2000, permettant au club de rester en première division, dont il n’est jamais descendu. Sa présence anecdotique dans le groupe France 98 suscitera bien des railleries, sa carrière post-auxerroise étant pourtant beaucoup plus drôle. Ce n’est pas Gerrard Mouillée qui me contredira.

3) Khalilou Fadiga (2000-2003) – 104 matches

Repéré en Belgique, cet international sénégalais a vite conquis les supporters. Son entente avec Cissé, Lachuer ou Kapo et ses éclairs de génie (un but fameux contre l’OM) sont autant de bons souvenirs laissés aux supporters. Il n’aura malheureusement pas le loisir de profiter d’un transfert à l’Inter Milan, remis en cause pour un problème cardiaque décelé lors de la « traditionnelle visite médicale » (une expression glissée pour Barnabé, cadeau de la maison, cadeau du patron).

Egalement cité: Olivier Kapo, Kanga Akalé.

Ailier droit (7)

On poursuit l’hommage aux bouffeurs de craie.

1) Christophe Cocard (1987-1996) – 322 matches

Pendant de Vahirua sur l’aile droite, il a lui aussi connu l’équipe de France grâce à ses bonnes performances. Dribbleur inspiré, parfois buteur, il a grandement contribué aux premiers succès nationaux du club. Son occase lors du match retour contre Dortmund est une de mes plus grandes détresses.

2) Eric Cantona (1981-1985 puis 1986-1988) – 94 matches

« La France ne mérite pas Auxerre, l’Angleterre sans doute, mais pas la France. » Une telle reconnaissance venant du King ne peut laisser insensible, les débuts de Cantona à Auxerre étant bien souvent oubliés par ceux qui préfèrent se remémorer ses exploits mancuniens. Plus second attaquant qu’ailier, il explose véritablement à partir de 1986, ravissant les spectateurs par son toucher de balle et un sens de l’esthétique déjà affirmé. Ses premiers coups de sang ou de folie ont aussi lieu sous le maillot blanc et bleu (il apparaît crâne rasé dans un match, fait très original à l’époque, découpe Der Zakarian d’un tacle qui ferait se pâmer Joey Barton). L’aura du joueur et du personnage commence à rayonner bien au-delà de la Bourgogne, la carrière de King Canto prend alors un tournant…

3) Bonaventure Kalou (2003-2005) – 92 matches

Lui aussi est un second attaquant / 9,5, mais c’est en tant qu’ailier que Guy Roux l’a longtemps suivi au Feyenoord Rotterdam. Très vite, il a bluffé son monde par son style atypique qui a mis sur les fesses plus d’un défenseur. Auteur de nombreux buts, il doit rester le seul joueur sur lequel Djibril Cissé n’a pas gueulé lorsque le ballon mettait trop de temps à venir. Ca s’est moins bien passé avec Pieroni, mais l’expérience nous a depuis montré que ça devait venir du Belge. Souvenir ultime de cette Bonaventure : le but décisif inscrit peu après son entrée en finale de la coupe de France 2005, alors qu’il était quelques heures avant dans l’avion qui le ramenait d’un rassemblement de la sélection ivoirienne.

Egalement cité: Steve Marlet

Avant-centre (9)

Pendant longtemps, ils récupéraient les centres pour tenter de mettre le cuir au fond. Depuis, on est plus dans le modèle fusée.

1) Andrej Szarmach (1980-1985) – 157 matches (100 buts, pas mal non ?)

A l’époque du bloc de l’Est, les joueurs polonais ne pouvaient être transférés hors du territoire avant 30 ans. L’arrivée de Szarmach a été un véritable feuilleton, qui s’est dénoué en novembre après un ultime voyage de la délégation auxerroise en Pologne. Goleador de niveau international, il participe activement au maintien du club dans ses premières années au haut niveau, même s’il n’a jamais terminé en tête du classement des buteurs (il aide Patrice Garande à y parvenir en 1984). Il reste le meilleur buteur de l’histoire du club.

2) Djibril Cissé (1996-2004) – 169 matches (90 buts, on y était presque)

Sans doute, après Guy Roux, celui qui a le plus fait parler d’Auxerre. Accélérations foudroyantes, frappes de mule et buts spectaculaires ont construit la hype Cissé au moment où le foot mettait en valeur ce type d’attaquants. Deux fois meilleur buteur du championnat (égalité avec Pauleta avec 22 buts en 2002, 26 buts en 2004). C’est notamment pour coller à ses qualités que le système de jeu a été modifié par Guy Roux. Un phénomène.

3) Stéphane Guivarc’h (1995-1996, 1997-1998 puis 1999-2001) – 151 matches (74 buts, honnête)

Chipé à Guingamp où il flambe avec ses potes Stéphane Carnot et Lionel Rouxel, le Breton doit d’abord se contenter d’un rôle de doublure de Laslandes, alors titulaire. Prêté une saison à Rennes, il en profite pour terminer meilleur buteur du championnat, ce qui convainc Guy Roux d’en faire son buteur n°1 à son retour. La machine à scorer est alors lancée, et l’équipe de France s’ouvre à lui. Une coupe du monde mitigée et une délicate parenthèse britannique (Newcastle et Glasgow Rangers) plus tard, revoilà l’ami Stéphane dans l’Yonne, pour le plus grand bonheur des supporters. Un joueur dont on peut dire qu’il avait toute la « panoplie du buteur ».

Egalement cités: Gérald Baticle, Lilian Laslandes, Ireneusz Jelen, Benjani Mwaruwari

Entraîneur

1) Guy Roux

Y a-t-il vraiment besoin de se livrer à la biographie du gars?

2) Jean Fernandez

Même si ses choix en matière de recrutement ou de tactique restent contestés par les puristes, force est de constater que le bonhomme est, hormis Guy Roux, celui qui a le plus entraîné le club au plus haut niveau, profitant de la tranquillité laissée par les dirigeants pour bâtir un collectif exemplaire. La qualification en Champion’s League est un petit miracle qu’une victoire dans une coupe viendrait idéalement compléter, pour que Jihèf laisse définitivement une trace dans l’histoire du club.

3) Daniel Rolland

Il prend les rênes de l’équipe en 2000, suite au premier départ à la retraite de Guy Roux. C’est à lui que revient le mérite d’avoir lancé dans le grand bain la fameuse génération Mexès, qu’il connaît pour avoir dirigé pendant de nombreuses années le centre de formation. C’est d’ailleurs davantage par ce rôle qu’il a contribué à la réussite du modèle auxerrois. Un saint homme, comme l’éditeur.

Sponsor maillot

1) Duc de Bourgogne

Gérard Bourgoin, les poulets, la campagne triomphante. Un des sponsors les plus improbables aperçus sur la scène européenne, mon premier maillot de supporter. Nostalgie.

2) Playstation

L’époque de la jeunesse glorieuse, des maillots moulants qui ont fait de Cissé, Mexès ou Kapo de vraies stars. A une époque, on a même cru déceler une pointe de marketing dans la stratégie du club.

3) La Chaillotine

Bourgoin et ses poulets, déjà. Un maillot mythique pour beaucoup, celui du film « Coup de tête » et de la montée en première division.



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