 New York Knicks 2010/2011 |
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posté par Nicobocker : | Les erreurs de casting de New York
BUSA
Pour la première fois depuis fin novembre, les Knicks possèdent un bilan négatif (35 victoires pour 36 défaites). Plus inquiétant encore, depuis la venue de Carmelo Anthony, New York n’a remporté que 7 de ses 17 dernières rencontres.
Si, comme l’explique notamment Carmelo Anthony, LeBron James ou encore Jerry West, cette équipe a besoin de temps pour être performante, plusieurs éléments nous font penser que la situation n’est pas aussi réjouissante qu’il n’y parait.
L’enthousiasme logique provoqué par les venues d’Amar’e Stoudemire et de Carmelo Anthony, laisse place à un relatif pessimiste lié à l’histoire de cette franchise et son organigramme actuel.
Donnie Walsh : le pompier non remercié ?
Le grand bonhomme du renouveau de New York, c’est Donnie Walsh. Depuis sa prise de pouvoir en 2008, les résultats sportifs et économiques de la franchise sont revenus dans le vert. Il a succédé à Isiah Thomas, et son objectif numéro 1 était d’effacer les bêtises de son prédécesseur. Le tout en construisant une équipe digne de ce nom avec une ou deux grosses stars. Clairement, il a atteint son double objectif.
Seulement le cas Anthony a semble-t-il gêné Walsh. Il s’est séparé de beaucoup de bons joueurs venus grâce à lui. Surtout, il n’a probablement pas digéré le fait que Deron Williams lui soit passé sous le nez et soit maintenant chez le voisin de l’Hudson.
Obligé de mettre le paquet sur Melo, Walsh n’a pas eu son mot à dire dans ce dossier. En fin de contrat le 30 avril, il pourrait ne pas être prolongé. En même temps, lorsque l’on sait que Larry Bird va sans doute quitter Indiana cet été et que Walsh est un ancien de la maison, le rapprochement est très vite fait.
La saison correcte d’Indiana, la possibilité de retrouver Chris Mullin en tant que GM et l’avis du propriétaire new-yorkais, James Dolan pourrait pousser ou convaincre Walsh de retourner à Indianapolis.
L’erreur de casting Mike d’Antoni
Depuis quelque temps déjà, le cas Mike D’Antoni fait débat du côté de New York.
Même si son CV est impressionnant en termes de victoire en saison régulière, ses performances en playoffs sont beaucoup moins reluisantes.
Aucune finale NBA et une désagréable impression que ses équipes se désintègrent en playoffs face aux grosses écuries. A l’exception bien sûr de 2007 où leur élimination face aux Spurs a longtemps fait jaser…
Il n’empêche que l’Italo-Américain n’est sans doute pas l’homme de la situation. L’été dernier, contrat oblige, les Knicks ont choisi de le conserver alors qu’il y avait pléthore de techniciens disponibles sur le marché.
Par exemple, Avery Johnson est parti à New Jersey et malgré des difficultés, le projet sportif des Nets est loin d’être incohérent et la venue d’un joueur aussi fort que Deron Williams va clairement aider cette équipe à progresser.
Tom Thibodeau est lui du coté de Chicago et domine la conférence Est avec ses Bulls.
Spécialiste es-défense et ancien de la maison à l’époque de Jeff Gundy, Thibodeau était parfait pour le poste. On pourrait aussi ajouter Mark Jackson, ancien lui aussi de la maison newyorkaise, désireux de se lancer dans le métier mais qui n’a reçu aucune proposition.
L’image d’une ville
Avec Stoudemire et Anthony, New York possède deux des plus gros talents de leur histoire. Jamais depuis Bernard King, un joueur aussi doué en attaque n’avait posé les pieds dans la grosse pomme.
Seulement, cette ville n’a pas besoin de talent pur, elle a besoin de joueurs à son image et à l’image du basket pratiqué sur les playgrounds : de la sueur, de la défense et de l’intensité.
Cette ville et son équipe ne faisaient qu’un lorsqu’il s’agissait d’affronter le meilleur joueur de tous les temps : Michael Jordan.
New York ,c’est avant tout une mentalité : je ne suis pas forcement le meilleur ni le plus doué, mais je ferai tout les efforts nécessaires pour te battre. Cette mentalité est symbolisée par toutes les légendes et idoles de NY : Willis Reed, Walt Frazier, Pat Ewing, John Starks ou Anthony Mason. Aucun de ces joueurs ne fut le meilleur de son époque, mais chacun à vaincu un adversaire plus fort par sa volonté, son sens du collectif et du sacrifice.
Actuellement, les Knicks ressemblent plus par leur jeu et l’esprit affiché à une équipe de la conférence Ouest, c’est-à-dire avec un jeu plus large, plus tourné vers l’offensif et pas dans l’esprit de bataille, voire de guerre des années 90.
L’arrivée éventuelle de Chris Paul en 2012 est-elle alors une bonne chose ? Rassembler 3 stars, très portés sur l’attaque, n’est-ce pas contraire aux principes historiques de New York ?
En clair, il manque actuellement à New York, les joueurs et le coach du passé que tout le monde préfère avoir avec que contre soi : Anthony Mason, Charles Oakley et bien sûr Pat Riley.
Des raisons d’espérer
Néanmoins, la situation n’est pas complètement catastrophique et les plus optimistes peuvent espérer une belle fin de saison ainsi qu’un avenir radieux.
Premièrement, New York va vivre, sauf catastrophe, ses premières phases finales depuis 2004 et peut largement espérer une première victoire en playoffs depuis 10 ans.
Et lorsque l’on connait l’ambiance au Madison Square Garden, on peut imaginer que les joueurs seront motivés comme jamais pour briller devant un public exigeant mais de connaisseurs.
Deuxièmement, les Knicks peuvent compter sur Chauncey Billups pour inculquer cette culture de la gagne et du jeu de l’Est. Son immense expérience va compter dans les mois et les saisons à venir. A condition qu’il soit à 100% de ses moyens, et ça n’a prend pas le chemin…
Ensuite, il y a un joueur symbole comme Landry Fields. C’est le très bon coup de la draft. Un joueur très complet, très bien formé grâce à ses 4 années de faculté et donc bourré de fondamentaux.
C’est aussi un joueur de sacrifice, meilleur rebondeur de la ligue à son poste, et qui ne rechigne pas devant les tâches un peu moins glamour mais qui font gagner les matches. Le Knick parfait en quelque sorte.
Le redressement des Knicks est donc à l’image des dernières années : semé d’embuches, difficile et jamais gagné d’avance.
Certains éléments comme le coach ou la philosophie de jeu peuvent encore freiner l’ascension de New York. Mais les présences de « cols bleus » comme Fields ou Turiaf, sont peut-être des indices que la franchise est sur la bonne voie. |
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