PSG Champion de France 2014 / 2015...

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 posté par Beaman : 
PSG. Leonardo : «On doit se préparer à tout»

Maintes fois repoussé, le rendez-vous a finalement été fixé hier après-midi, dans un établissement huppé de Saint-Germain-des-Prés, dans le VIe arrondissement de Paris. Leonardo ne laisse rien au hasard. Il a choisi le lieu et ses interlocuteurs. Il se présente avec un quart d’heure de retard et se confond en excuses. Le directeur sportif du PSG a les traits tirés.


Dimanche après-midi, sa compagne, Anna, a donné naissance à Tiago, le quatrième enfant du Brésilien. Ce dernier ne trouve pas de mots assez forts pour louer la compétence et la gentillesse du personnel de l’hôpital Saint-Antoine (XIIe arrondissement) qui a accompagné le couple lors d’un interminable accouchement. Après avoir commandé un expresso et un verre d’eau, Leo, dans un tee-shirt noir à manches longues qui laisse deviner une silhouette toujours parfaite, se prête comme prévu au jeu des questions-réponses. La discussion va durer une heure trente.

Dans la cour des grands

A la fois malin, prudent et perfectionniste, il évite de se mettre en porte à faux avec Antoine Kombouaré. Il reconnaît donc avoir rencontré l’entraîneur italien Carlo Ancelotti la semaine dernière, mais assure ne pas lui avoir proposé de contrat. C’est pour lui une façon de préparer l’avenir, au cas où… Car, aujourd’hui, il ne cessera de le souligner, le PSG « est entré dans la cour des grands ». Et tous les rêves sont permis. Paradoxalement, pour Antoine Kombouaré la situation n’aurait pas changé… ou presque.

Calquant son discours sur celui de son président, Nasser al-Khelaifi, Leonardo estime que le PSG, leader du championnat après treize journées, ne peut désormais avoir d’autre ambition que de conquérir le titre. Pour atteindre cet objectif, il faut notamment améliorer le niveau collectif de l’équipe. Au final, en prenant soin de lire entre les lignes, Kombouaré ne bénéficie d’aucun blanc-seing. La pression sur l’actuel entraîneur du PSG reste forte et ses chances d’aller au terme de son contrat, en 2013, sont bien minces. Visiblement, sa stature n’est pas assez imposante pour le Grand Paris dont rêve son directeur sportif.

Les contacts avec Ancelotti

La naissance de votre enfant, Kombouaré, Ancelotti, vous sortez d’une semaine assez agitée…
LEONARDO. (Il rit.) Sincèrement, aujourd’hui, on doit s’habituer à tout cela. Quelle est la réalité? On parle du PSG partout. En Espagne, en Italie, au Japon, on a entendu parler de Wenger, de Mourinho, de Benitez et maintenant Ancelotti. Ces bruits vont arriver continuellement…

Ce ne sont pas que des bruits. Confirmez-vous avoir rencontré Ancelotti la semaine dernière ?
Oui, mais on se connaît ! J’ai rencontré Kaka aussi et bien d’autres personnes. Aujourd’hui, tout le monde s’intéresse au PSG et c’est très bien. Les bons joueurs, les bons entraîneurs, les bons sponsors s’intéressent au projet. C’est nouveau et c’est très positif. Je reçois beaucoup d’appels et mon travail, c’est de parler avec tout le monde. Je construis un réseau.

Un entraîneur comme lui peut-il être attiré par le PSG ?
La France n’est pas habituée à être dans le marché européen. Jusqu’à maintenant, elle exportait des joueurs et des entraîneurs. Le PSG inverse la tendance. Ancelotti, Benitez, Mourinho, Wenger, les grands joueurs, s’ils sont sans club, tout le monde les contacte. Si Messi quitte un jour Barcelone, où va-t-il aller? Seuls cinq ou six clubs peuvent l’accueillir. Pareil pour Neymar. On est entrés dans la boucle comme dans toutes les grandes affaires. Il faut s’y habituer. Beaucoup de joueurs veulent venir.

Souhaitez-vous vraiment recruter Ancelotti ?
Il ne s’agit pas seulement d’Ancelotti, on pense aux sponsors, aux joueurs, on cherche ce qui sera le meilleur pour le club et on doit se préparer à tout. Ancelotti, c’est un grand nom, mais ça ne change rien à la situation de Kombouaré. On a le même objectif, on est en train de construire quelque chose.

Lui avez-vous proposé le poste de Kombouaré ?
Non, il n’y a jamais eu de proposition directe. La situation est claire, Antoine la connaît depuis le début. Et elle n’a pas changé. Je sais ce qu’il pense, il sait ce que je pense, on a eu dix mille échanges par rapport à notre vision du club. Il n’y a rien de caché. On a fait de bonnes choses, il y a des choses qu’on peut faire mieux. Ce qui a changé, c’est notre position en championnat. On est premiers, alors on est obligés de penser à gagner le titre. Si on ne finit pas premiers, ce sera pire qu’aujourd’hui, alors on ne peut pas se cacher.

Regrettez-vous votre absence de communication ces derniers jours ?
Pourquoi ? Je ne vais pas toujours commenter les rumeurs. Et ceux qui sont concernés n’ont pas besoin de cela. Je n’ai pas peur de perdre ma place. J’étais à Milan puis à l’Inter et là je suis au PSG. Maintenant, c’est la cour des grands. Avant, il y avait beaucoup de politique ici et on a cassé tout cela. Je ne suis pas le patron du club, mais personnellement, j’ouvrirais la porte à n’importe qui de haut niveau pour aider le club.

Pour Beckham, c’est du 50-50

Où en est le dossier Beckham ?
Beckham est unique, il a fait une carrière incroyable, il est très heureux dans sa vie à Los Angeles, mais ce choix dépend beaucoup de sa famille. Je ne suis ni optimiste ni pessimiste. Mais cela montre que le PSG est entré dans ce monde. J’espère utiliser cela pour construire quelque chose d’important.

Quand attendez-vous une réponse de sa part ?
On lui laisse le temps, c’est une structure importante, sa femme, ses quatre enfants, c’est intime. Mais je ne sais pas ce qui va arriver.

Vous a-t-il demandé des garanties sur son temps de jeu ?
C’est un joueur intelligent, il n’a jamais demandé cela ! Tout le monde a besoin de temps de jeu, même Kebano (NDLR : jeune joueur professionnel du PSG âgé de 19 ans). Nous, on a besoin de joueurs en forme. Il y a de la concurrence, personne n’a sa place assurée..

Mais à 36 ans, quel est l’intérêt sportif de recruter David Beckham ?
Vous avez vu ses derniers matchs ? Il serait le premier à dire : « Je ne viens pas » s’il ne s’en sentait pas capable.

Il ne l’a pas dit ?
On n’a pas encore parlé de ça. Lui, il est encore joueur, il s’en sent capable. Javier Zanetti, à l’Inter, a 38 ans. C’est dans la tête. Un joueur a besoin de jambes et de la tête.

S’il dit non à Paris, considéreriez-vous que c’est un échec ?
Il ne dira pas non, on se parle, on discute… Il ne refusera pas le PSG, ce n’est pas comme ça qu’il faut voir les choses. Il faut tout prendre en compte et si ce n’est pas possible, ce n’est pas un échec.

Le jeu, les joueurs, les ambitions

Etes-vous satisfait du jeu proposé par le PSG depuis le début de saison ?
Jusqu’à maintenant, on a fait de très bonnes choses, sinon on ne serait pas premiers. mais on doit être plus réguliers.

Collectivement l’équipe est-elle en train de stagner ?
Oui. Au début les joueurs font ce qu’ils savent faire. Après, ils doivent faire ce qui est bon pour tout le monde. C’est plus difficile.

Y a-t-il des problèmes d’égo ?
Les joueurs ne sont pas des enfants. il ne faut pas moraliser tout ça. Un joueur peut se fâcher dans un match, c’est normal. C’est la vie. tout le monde a un ego. Moi je ne suis pas candidat au prix Nobel de la Paix. Je ne cherche pas à faire le bon garçon et m’excuser à chaque fois. Vraiment la gestion des egos ça ne veut rien dire

Qui doit faire mieux ? Les joueurs ou l’entraîneur ?
C’est la quête du club et la responsabilité de l’entraîneur, c’est normal. Je sais ce que les propriétaires veulent, à moi de le transformer sur le terrain..

La récente élimination en Coupe de la Ligue à Dijon vous a-t-elle agacé ou était-ce pour vous un trophée mineur ?
C’était une défaite ! On ne peut pas revenir de ce match et manger tranquillement en disant : « C’est la vie. » Si c’était le cas, la défaite deviendrait la normalité. Et ça, ça ne va pas. C’est très dangereux. Si on a perdu, il faut savoir pourquoi.

Selon vous, vos joueurs abordent-ils la Ligue Europa de la même manière que le championnat ?
Il y a quelque chose de contradictoire en France. Tout le monde joue le championnat pour se qualifier pour une Coupe d’Europe. Et après, il faudrait gérer l’effectif dans cette épreuve en vue du championnat ? Je comprends que certaines équipes ne puissent pas tout jouer. Mais pas à Paris. Jamais.

Javier Pastore explique qu’il n’est pas habitué à jouer tous les trois jours…
(Il coupe.) Il dit ça car il l’a entendu quatre fois et il y a cru ! Mais il va gérer ça. Il a 22 ans, il va apprendre. Son bilan est largement positif. Regardez ce qu’il a fait lors de ces trois derniers mois avec le contexte et la pression. Pour moi, c’est un joueur exceptionnel. J’ai zéro inquiétude.

Mais la fatigue est réelle…
Je le répète, on doit penser que jouer trois matchs par semaine, c’est la normalité. Il n’y a pas de pression ici. Moi j’en veux beaucoup plus ! Là, sincèrement, il n’y en a pas trop. J’espère que la pression positive va monter sans cesse. Il faut se dire (il tape dans ses mains) : « On veut, on veut! On a perdu et ce n’est pas bon. Alors on va s’entraîner mieux et lutter. » Il faut que tout le monde embrasse le projet. Ce n’est pas le mien ni celui du Qatar. C’est celui de Paris, celui de la ville. Paris n’a jamais utilisé son vrai potentiel. Là, on est premiers et on va chercher à le rester et à être champions.

Sa mission au PSG

Votre mission vous semble-t-elle plus compliquée que prévu ?
Quand le club sera stable, on aura réussi. Ni le Qatar, ni moi ou Jean-Claude Blanc (Ndlr : le nouveau directeur général) ne sommes là pour dire qu'on est beaux. On est là pour construire quelque chose. Pour l'instant, nous sommes encore fragiles.

Avez-vous eu peur, en arrivant ici, que votre image soit écornée ?
Je ne regarde pas mon image, je cherche des émotions. Mais quand je suis arrivé, on en a fait trop sur moi car le club était en construction. Je ne m'intéresse pas trop aux critiques car je sais ce que je vaux. Le bon entraîneur ou le bon dirigeant n'a pas peur de perdre son poste. Si t'as peur, c'est fini.

Si les résultats ne sont pas à la hauteur, ne craignez-vous pas que les actionnaires vous demandent de prendre le poste d’entraîneur ?
(Il rit) Je ne dis pas que ça n’arrivera plus car à Milan, je n’étais pas programmé pour être entraîneur et je le suis devenu. Mais c’est sûr que je ne le ferai pas au PSG.

Même pour rendre service ?
Non, ça n’aurait pas de sens. Et je sais qu’ils ne me le demanderont pas.

Angelo Castellazzi, la nouvelle recrue du staff technique,vous fait-il un rapport de ce qui se passe au Camp des Loges ?
(Interloqué). Si j'avais besoin de ça, ca voudrait dire que je n'ai rien fait dans ma vie. Je viens deux fois par semaine et je sais tout ce qu'il se passe. Je n'ai besoin de personne pour ça.

L’avenir de Kombouaré

Vous visez désormais le titre de champion. Antoine Kombouaré estime que l’objectif que vous lui avez fixé en début de saison, c’est la Ligue des champions…
C’est normal que tout le monde cherche les différences entre un entraîneur qui était déjà là et un propriétaire qui vient d’arriver. Mais aujourd’hui, les choses sont différentes. Avec Nasser al-Khelaifi, on ne pensait pas être premiers après huit journées. Mais maintenant, on doit maintenir ce rang jusqu’à la 38e journée. Ce sera très dur, mais on doit tout faire pour y arriver. Mon travail est de contrôler tout ce qui se passe. Je suis quelqu’un d’exigeant, je suis là pour gagner et il faut créer les moyens pour ça.

Kombouaré sera-t-il sur le banc jusqu’à la fin de la saison ?
L’idée, c’est celle-là. Quand on se marie, on ne pense pas au divorce. Aujourd’hui, on veut tout gagner, et on a les moyens pour le faire. Mais ça va vite. Marseille a perdu trois matchs et certains demandaient la tête de l’entraîneur. Un joueur qui ne joue pas bien trois matchs se retrouve sur le banc, c’est la vie et ce n’est pas un problème. Aujourd’hui, on est tranquilles, rien ne nous inquiète.

Peut-on encore imaginer qu’il gardera son poste l’an prochain ?
Même lui ne se pose pas cette question. Un entraîneur pense à ce qu’il vit, pas à ce qu’il va devenir. Il pense au prochain match, à son travail. Il faut penser en grand, le PSG, ce n’est pas l’avenir de l’entraîneur ou du directeur sportif.

N’est-il pas fragilisé aujourd’hui ?
Il ne faut pas dévaloriser Kombouaré, parce qu’il n’a vraiment rien de fragile. Il est très fort, il a des valeurs très fortes, il connaît le métier, il connaît le PSG. J’avais la possibilité de changer d’entraîneur cet été, personne ne m’a obligé à le garder.

Qu’arrivera-t-il s’il perd les deux ou trois prochains matchs ?
Je ne sais pas. Je ne travaille pas comme ça, je travaille dans le présent, je cherche le meilleur pour aujourd’hui. Le rôle de l’entraîneur n’est pas facile, je suis bien placé pour le savoir. Il est l’entraîneur, point.

Intervenez-vous beaucoup dans ses choix ?
Non, j’ai été entraîneur et dirigeant, je connais la limite et je la respecte. C’est fondamental de respecter la ligne. Etre à 80% de nos possibilités ne suffira pas toujours. Pour être à la hauteur du projet, il faut être à 100%, dans tous les secteurs. On doit tout faire pour gagner. Si on ne gagne pas, on verra.

Le Parisien




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